Le territoire de Groisy a été occupé à l’origine par les Allobroges qui étaient des peuples celtes venant de l’Est de l’Europe. Lors de la période gallo-romaine, les grands propriétaires terriens donnèrent leur nom à l’endroit où ils résidaient (par exemple Groisiacus), ainsi qu’aux différents hameaux. Une voie romaine secondaire qui se dirigeait vers Genève traversait la commune par Soirié, le bois de la Nérulaz et Fontaine-Vive. Ensuite, ce sont les Burgondes qui s’installèrent en 443. D’ailleurs, un cimetière burgonde a été découvert en 1854 à Fontaine-Vive.
Au Moyen-Age, le système féodal se caractérise par l’établissement et l’enracinement local de familles nobles qui établissent leurs résidences, comme le château de Soirié (1007) dont subsistent des ruines, ou le château de Boisy (1314) dont il reste le bâtiment principal. C’est dans ce château que naquit la mère de Saint François de Sales de Thorens, liant sa destinée à celle de la commune de Groisy jusqu’à la Révolution.
La première église de Groisy, sous le vocable de Saint Eucher, date de 1410. Ce monument a pris sa forme actuelle en 1923 par la reconstruction du clocher détruit par un incendie. Une flèche gothique remplace le clocher à bulbe de 1766 qui avait été arasé à la Révolution. Il existait également des chapelles comme celle de Saint Hilaire dont il reste le fronton daté 1632-1863 et celle de Flagy (1696-1793) dont on peut voir le bénitier sur le bâtiment devenu une habitation.
Après le rattachement de la Savoie à la France (1860) le développement économique de la région amène le chemin de fer à Groisy (1884). La gare accueille les trains de voyageurs et de marchandises de la compagnie P.L.M. (Paris-Lyon-Marseille). Avec la création de la zone franche, une douane avec un entrepôt sont implantés à côté. De nombreux cafés s’installent autour de la gare et détrônent les hôtels-cafés du Plot. En 1955, la ligne est électrifiée par l’ingénieur savoyard Louis Armand.
Dès le XVIIIème siècle, le Plot avait été un point de passage important. Des hôtels-cabarets servaient de relais de poste pour les diligences sur l’itinéraire Lyon-Genève. Ces établissements fournissaient le gîte et le couvert ainsi que du vin à emporter. Dans ce hameau, où se sont tenues des foires depuis avant la Révolution jusqu’en 1910, il y avait des carabiniers, un bureau de poste, une douane et un corps de sapeurs-pompiers, créé en 1824 par le roi de Piémont-Sardaigne. Leur matériel était abrité dans des petits hangars dont l’un, datant de 1846, subsiste encore au Plot.
Le blason de la commune de Groisy, qui date de 1994, représente le torrent de la Fillière avec un moulin, encadré par un château féodal et un arbre rappelant la production de fruits.
La foire de Groisy le plot
Par la présence des voies de communication, le commerce a conservé un dynamisme important.
Une ancienne voie pavée de 4 à 10 mètres de large traverse la commune par Soirié , les Aires, le bois de la Neyrole, Fontaine-Vive et se dirige vers Carouge.
(Groisy - Haute Savoie - La gare - Départ du train)